Il se peut que Bernard et Dorjee rencontrent de spectaculaires stratus qui naissent à partir de l’orographie particulière d’une haute montagne telle que l’Everest. Quels sont-ils et comment sont-ils formés ?
La nature offre vraiment un spectacle hors du commun pour ceux qui réussissent à se rendre au sommet du monde…
Formation d’un nuage capuchon
Lorsque le vent souffle sur le flanc d’une montagne, une bulle d’air s’accumule créant une haute pression d’un côté de la montagne. Par effet de balancier, une baisse de pression de l’autre côté, sur le versant à l’abri du vent, sera donc induite.
Tout le monde sait (hum, hum…) qu’une zone de basse pression combinée à un taux d’humidité suffisant crée de la condensation et forme des nuages. Ces status, surnommés « nuages capuchon » ont donc l’air « accrochés » au sommet de l’Everest.
Qui sait, Bernard pourra les comparer à ceux qu’il rencontrera au mont Cervin, dans les Alpes, ou ailleurs dans le monde, lors d’une prochaine expédition…
« Faisait-il froid au sommet de l’Everest à 8 850 mètres d’altitude? »
Cette question fut posée des centaines de fois à Bernard depuis qu’il a atteint le toit du monde le 5 mai 1999. Il nous a répondu : « La température au sommet était d’environ -40°C. Dû à la raréfaction (diminution de la pression) d’oxygène, la sensation de froid est amplifiée. On n’arrive pas à se réchauffer. Nos gestes sont lents. . . on ne peut pas courir sur place!!! À cette altitude, notre respiration appelle un grand volume d’air et tout cet air est très froid. »
« Au retour du sommet, on doit passer la nuit au col Sud, à 8 000 mètres d’altitude, au camp IV. Exténué, épuisé, le froid est saisissant. Heureusement, le plaisir d’avoir réussi arrive à me réchauffer le cœur et l’esprit. »